Rescue and relocation programme of turtles and tortoises and elongated tortoise monitoring programme in the Nam Theun 2 Reservoir (Laos)

Programme de collecte et de translocation des tortues et suivi des populations de tortues à tête jaune au niveau du Réservoir Nam Theun 2 (Laos)

⁽¹⁾ Consultant for Nam Theun 2 Power Company, # 216H, Street 63, Boeng Keng Kang I, Chamkarmorn, Phnom Penh, Cambodia
sithasom@yahoo.com
⁽²⁾ Nam Theun 2 Power Company Limited (NTPC), Environment & Social Division – Water Quality and Biodiversity Dept. – Gnommalath Office, PO Box 5862, Vientiane, Lao PDR

Abstract

The impoundment of the Nam Theun 2 (NT2) Reservoir on the Nakai Plateau resulted in the creation of a 489 km² reservoir at its full supply level. This inundation has generated a modification of the environment e.g. in terms of geomorphology especially for the wetlands and terrestrial ecosystems. Wildlife population including six species of fresh water turtles and tortoises has been expected to be affected by the NT2 Reservoir impoundment. In order to avoid an excessive loss of these populations, a turtle conservation programme (rescue, relocation, and monitoring programmes) was conducted with two distinct phases (i) the first phase started before the reservoir impoundment (January 2008) and ended after the reservoir reached its full supply level (January 2009) and (ii) the second phase (monitoring only) was conducted from August 2008 to January 2009 and from November to December 2009. A total of 490 individuals belonging to four freshwater turtle species and three terrestrial species were rescued and relocated into different selected habitats above the full supply level. This number of rescued individuals exceeded the objectives of the rescue and relocation programme. The monitoring programme’s results focused particularly on nine individuals belonging to the elongated tortoise species (Indotestudo elongata). Results showed all nine observed elongated tortoises were successfully surviving. However their annual survival rate declined from 100% during the first phase of the programme to 47% after the two monitoring phases. This annual apparent survival rate was outside the range of the natural annual survival rate of this species (88% to 96%). However, the programme found that this sharp decline might be caused by either an error of transmitters attached on individuals or external threats from poaching. This hypothesis was supported by the fact that the four individuals re-tracked showed good sign of population establishment (e.g. normal increase in body weight).

Résumé

La mise en eau du réservoir de Nam Theun 2 (NT2) sur le plateau de Nakai a entraîné la création d’un réservoir d'environ 489 km² à son plus haut niveau. Cette mise en eau a engendré une modification de l'environnement, par exemple en termes de géomorphologie notamment pour les zones humides et les écosystèmes terrestres. Ainsi, il était prévisible que la faune sauvage dont six espèces de tortues d'eau douce et terrestres soit affectée par la mise en eau du réservoir NT2. Afin d’éviter une trop grande diminution de ces populations, un programme de conservation des tortues (programmes de collecte, de translocation et de surveillance) a été conduit selon deux phases distinctes : (i) la première phase a débuté avant la mise en eau (janvier 2008) et se termina après que le réservoir ait atteint son niveau le plus haut (janvier 2009) et (ii) la deuxième phase (programme de surveillance seulement) a été réalisée d’août 2008 à janvier 2009 et en novembre et décembre 2009. Un total de 490 individus, appartenant à quatre espèces de tortues d’eau douce et trois espèces terrestres, ont été collectés et replacés dans différents habitats sélectionnés se situant au-dessus du niveau le plus haut du réservoir. Ce nombre d’individus récupérés s’est avéré au-delà des objectifs fixés lors du programme de collecte et de translocation. Les résultats du programme de surveillance portent plus particulièrement sur le suivi de neuf individus de tortues à tête jaune (Indotestudo elongata). Les résultats ont montré que les neuf individus ont survécu avec succès. Cependant, leur taux annuel de survie de 100 % durant la première phase du programme est passé à 47 % après les deux phases du suivi. Ce taux annuel de survie apparente était en dehors des taux annuels de survie en milieu naturel connus pour cette espèce (88 % à 96 %). Cependant, le programme a permis de constater que cette forte baisse pouvait être causée soit par une erreur des émetteurs attachés aux individus, soit par des menaces externes telles que le braconnage. Cette hypothèse a été confortée par le fait que les quatre individus resuivis ont montré de bon signes d’établissement des populations (e.g. augmentation normale du poids).